L’équicoaching, c’est un type de coaching où on fait intervenir un cheval, avec lequel la personne interagit à pied. Les interactions avec le cheval permettent souvent au client d’avancer rapidement vers son objectif.
Bien sûr le cheval est étonnant par ses réponses, bien sûr il va très vite dans les feedbacks qu’il donne. Le danger serait de croire que tout cela est magique et que le coach ou l’équicoach n’aurait que très peu de responsabilités dans ce qui se déroule. Et que cela va fonctionner avec tous les clients que nous accompagnons.
En coaching, comme en équicoaching, vouloir accompagner tout le monde est un leurre. Nous sommes le plus efficaces quand nous accompagnons des personnes ou des entreprises qui nous font vibrer, et dont les valeurs nous correspondent au plus proche.
L’apprentissage de la posture du coach ou de l’équicoach gagne à s’appuyer sur l’approche systémique qui aide notamment à identifier qui est vraiment client du changement et à repérer les pièges tendus à notre envie d’aider – voire de sauver le monde !
En équicoaching d’entreprise, un des écueils tient au fait que le client n’est pas celui qui va financer la demande de changement.
Trois cas de figures sont possibles et vont se refléter dans l’attitude du cheval :
– est-il en demande de changement, voire acteur de son changement ?
Le cheval va entrer dans la relation avec fluidité et sera un excellent complément du coaching
– est-il en résistance face au changement ?
Le cheval va résister dans la relation en démontrant de la fuite, de la confrontation ou de la paralysie qui sont trois façons de répondre à des situations de stress.
– est-il neutre ou tiède?
Le cheval sera probablement peu engagé dans la relation.
Le fait de ne pas financer son propre changement peut déresponsabiliser le client. On peut faire la comparaison avec un parent qui veut aider son enfant à évoluer et l’adresse à un coach. Si l’enfant n’est pas en demande de cette aide, le coaching est voué à l’échec ! En entreprise aussi, le changement est souvent prescrit par un tiers (RH, hiérarchie) et le coaché ne voit pas nécessairement pour quelle raison il devrait changer. C’est seulement quand il souhaite lui-même changer, qu’il devient acteur dans la démarche que le coaching peut se dérouler.
Ce qui n’empêche d’autres écueils par la suite :
– découvrir en cours d’accompagnement que le projet caché du coaché était de partir, et qu’il compte sur votre aide, « l’entreprise me doit bien ça avec tout ce qu’elle m’a fait subir ! » En toute conscience, et en tant que coach, équicoach, qu’allez-vous faire ?
– se rendre compte qu’on pousse son client dans son changement… Nous voilà plus client que lui ! Comment reprendre sa juste place ?
– se sentir pris dans un jeu de pouvoir avec son client, ou dans une relation problématique avec son client, relation qui ressemble curieusement à celle pour laquelle le client est venu en coaching. Comment repérer ce jeu, cet effet miroir ?
L’approche systémique et stratégique (Ecole de Palo Alto) permet de mieux gérer ces situations délicates, et d’ajuster son positionnement du coach dans le système Coach-Coaché-Mandataire du coaching (entreprise cliente).
Les chercheurs de ce courant de pensée se sont orientés vers l’idée que la plupart de nos problèmes viendraient essentiellement de notre communication avec l’autre, plutôt que d’un désordre psychologique chez la ou les personnes. Autrement dit, ce n’est pas la personne qui a un problème, c’est la relation.
Partant du postulat que plus de la même chose génère le même résultat, l’idée est d’identifier les boucles dans lesquels le coaché s’installe dans ses échanges avec les autres et de l’aider à changer d’approche quand cela ne fonctionne pas comme il le voudrait.
Pour cela, une voie est de l’aider à comprendre quelle est sa contribution à la boucle du problème, ou comment il alimente un système vivant en quelque sorte.
Par exemple, un manager très directif se plaint que son équipe se démobilise, la boucle mise en place est : plus il les cadre, plus cela les démotive car certains aspirent à plus d’autonomie. L’apport du cheval va permettre de faire vivre en « live » cette interaction au client, mais aussi de faire sortir les non-dits ou les agendas cachés. L’équicoaching met au jour, de manière éclairante, ce qui peut être plus difficile à identifier en coaching simple. Ou qui mettra plus de temps à émerger.
Cette prise de conscience installée, le coaché peut réaliser qu’en changeant un élément de communication, tout le système s’alimente autrement.
Dans la formation Expert, nous introduisons un outil ludique comme l’analyse comportementale par les couleurs qui permet de comprendre à quel point nous sommes tous différents dans nos motivations et notre manière d’entrer en relation. Cette prise de conscience permet de désamorcer les incompréhensions, jugements ou critiques que nos égos ont souvent tendance à plaquer sur l’autre de peur de perdre la face.
Ce liant permet aux participants de se reconnaître et de mieux comprendre les irritants des comportements de leur entourage. Partant de là, pouvoir le confronter dans une communication avec un cheval va se faire beaucoup plus en subtilité et permet d’acquérir un profil unique grâce à leur intervention.
La formation Cotac Expert s’adressent aux personnes qui sont coachs ou équicoachs et propriétaires de chevaux. Ce pré-requis est justifié par la complexité de l’équicoaching qui demande à la fois une posture de coach, une bonne connaissance des chevaux (et de ses propres chevaux, avec lequels on travaillera), et une capacité à intégrer en séance, en même temps, les informations venant du client et celles venant du cheval.
Si cette formation vous tente, elle commence le 5 octobre !
Si vous voulez vous inscrire, cliquez sur : Je m’inscris