L’angoisse de séparation peut-elle être ignorée? Oui certaines méthodes encourage à laisser le cheval pleurnicher!
Avec ce type de pratique, ton cheval apprends simplement que quand il est tout seul, personne ne viendra l’aider.
Je trouve cela fort triste parce qu’il finit par se résigner et découvre que quand il est en difficulté personne n’est là pour l’aider. Pour un animal grégaire c’est la pire des situations!
Les chevaux sont des animaux qui vivent naturellement en troupeau avec lequel ils passent le plus de temps. Quand tu vas le voir, le temps passé ensemble est minime. Alors si ça passe dans l’inconfort, il va faire une association entre toi et le désagrément d’être en ta présence! Du coup quand il te voit, il fait tout pour t’échapper.
L’attachement aux copains est très fort, et les séparations générent du stress. Le stress fait peur parce que tu ne le comprends pas la plupart du temps.
Tu vois juste – quand tu es parvenue à le séparer – des hennissements à répétition et des mouvements imprévisibles de son corps. Tu peux d’ailleurs toi aussi te sentir en danger dans ces moments-là.
Comme ton cheval est un grand hypersensible, il ressent aussi ton inconfort, ton stress ou ta peur, et ça va augmenter son trouble.
La façon de gérer ces angoisses de séparation tient tout simplement dans la recette des toutes petites étapes. Et pour ça il va falloir que tu abandonnes pour quelque temps l’idée de le sortir.
Déjà tu vas simplement aller le voir dans son parc sans rien lui demander. Puis tu vas lui mettre son licol sans avoir l’intention de le sortir du parc. Fais ça plusieurs fois.
Ensuite quand tu sens que c’est devenu confortable, tu lui mets sont licol et tu marches dans le parc avec lui. Tu mets beaucoup de conduite s’il s’inquiète et beaucoup de confort s’il te suit. Fais ça plusieurs fois.
Ensuite quand tu sens que c’est devenu confortable, tu vas jusqu’à le sortir en ayant pris soin qu’à l’extérieur il y a ait quelque chose de très agréable (du foin, un seau avec des carottes,…). Tu lui mets beaucoup de confort quand il est calme, dès qu’il s’agite tu mets de la conduite. Quand tu le ramènes, mets-lui beaucoup de conduite de sorte qu’il fasse l’association entre le confort avec toi sans les copains et moins de confort avec eux.
Ensuite quand sens que c’est devenu confortable, tu éloignes la source de plaisir et tu fais la même chose. Si tu peux faire en sorte que la source de plaisir soit dans un autre endroit et aller vers cet endroit progressivement c’est parfait. Et toujours pareil dès qu’il s’agit de la conduite, dès qu’il est calme du confort.
Et ainsi de suite… ça te prendras peut-être un mois ou un mois et demi mais tu auras résolu dans une douceur absolue et sans domination un problème que beaucoup trop de propriétaires rencontrent et tentent de résoudre avec des méthodes inappropriées.
En le faisant avec bienveillance, c’est comme d’aider un petit qui va à la maternelle pour la première fois. Comprends ses besoins sociaux, apprends à le lire et à prendre les postures appropriées de leadership, mets en place la stratégie adaptée, sois patiente. En faisant ça tu vas réduite son stress, le tien et vous passerez de merveilleux moments ensemble.
