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Cheval et amour

Le cheval et l’amour

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Tout ce sur quoi le cheval travaille c’est notre relation à l’amour !

Quand de futurs élèves prennent le chemin de l’équicoaching comme orientation professionnelle je suis consciente qu’ils ont fait le même constat que moi quand j’ai débuté en 2008 : avec un cheval on se sent parfois plus en sécurité qu’en présence d’un être humain!

Derrière toute personne qui se lance dans une démarche professionnelle de soutien il y a une histoire personnelle de manque d’amour et de sécurité et des blessures relationnelles. Cette histoire qui emmène vers l’idée d’être à même d’aider l’autre.

Mais aider l’autre comment ? Qu’est-ce qui nous pousse à aider  l’autre ?

Serait-ce pour donner une image de soi plus brillante/aimante ou aider l’autre en faisant un véritable travail en profondeur sur soi?

Dans l’aide à l’autre il y a la notion de sauver l’autre.

Ce n’est pas nouveau, la posture du sauveur dans la relation d’aide ou l’accompagnement en développement personnel est très répandue.

Et quand on a passé sa vie à constater que les chevaux font du bien quoi de plus évident que de se dire « je vais me former (ou pas) et aider d’autre avec mes chevaux ».

Si l’intention est louable, il y a cependant un angle aveugle qui est que le sauveur est souvent la personne la moins bien placée pour sauver !

Thomas Karpman le « père » du triangle dramatique* nous donne un bel éclairage sur cette posture, et il existe une bibliographie infinie sur ce thème que je vous invite à découvrir.**

De sauver à savoir il y un pas qui est allégrement franchi parce que ce qui ressort de cette posture de sauveur – et que cela soit avec les chevaux ou avec les humains – c’est que quand on « sait » (croit savoir) pour l’autre, on impose ce que l’on croit être juste sans plus être dans la découverte des solutions de l’autre.

Or les solutions de l’autre ne sont ni meilleures, ni moins bonnes que les nôtres, elles sont juste différentes et surtout elles lui appartiennent. A nous de lâcher l’égo du sachant !

En nous positionnant comme le sujet supposé savoir nous nous privons de la puissance du questionnement de la découverte.

Ce n’est ni bien, ni mal, c’est un constat.

Quand j’ai commencé mon activité, je doutais profondément de moi et surtout j’avais peur de blesser. J’ai été voir un éminent thérapeute à Paris à qui j’ai confié ce manque de confiance en moi et qui m’a répondu : « Vous croyez que j’ai attendu d’être parfait pour lancer ma pratique ? Je suis devenu qui je suis grâce aux personnes que j’ai accompagné ! ».

Forte de cet encouragement, je me suis lancée et j’ai pu constater que de grandir dans mes accompagnements réveillaient des blessures et des traumatismes relationnels profonds liés à la petite enfance.

Tout ce passé avait toutefois été approchés sur divers angles thérapeutiques et une psychanalyse. Et pourtant, c’est grâce aux chevaux que j’ai pu surfer sur la vague de mes émotions. Ils m’ont accompagnés parce qu’ils naviguent avec aisance sur des chemins pavés de manque d’amour ! Ils ne savent pas, ils ressentent.

Nous sommes tous des traumatisés de la vie. Le monde n’est pas divisé en deux parties d’un côté les traumatisés et de l’autre ceux qui vont bien. Ca n’existe pas.

Le cheval mets en lumière nos disfonctionnements et nos blessures. Tout ce que l’on tente d’enfermer dans un placard pour donner de nous une façade lisse.

Parce que nous sommes des êtres de langage nous avons besoin de poser des mots sur nos maux.

J’ai résisté à beaucoup de thérapie parce que trop dans le verbal, le diagnostic et le mental et très peu dans l’émotion. Etre compris sur l’émotion demande que le thérapeute reçoive aussi l’émotion et l’exprime.

Vivre des émotions avec les chevaux était pour moi confortable et fluide. L’animal est un complément douillet à notre difficulté à mettre nos maux en musique.

Un facilitateur profondément humain, quelqu’un qui est dans le « chemin de son ombre » et qui, plus qu’une « boite à outils » (mon Dieu que ce terme me dégonde !) a une notion de sa posture et de son cadre, est un merveilleux complément à tout ce que peut offrir le cheval.

Le cheval n’est pas guérisseur en soi, le cheval ET le facilitateur le sont.

Nous vivons une époque formidable où les recherches sur la relation d’aide n’ont jamais été aussi poussées et tout doucement nous revenons à la compréhension du lien à la nature et aux animaux … tout ce qui forme « l’autre » qui nous entoure et qu’il nous arrive de maltraiter parce que nous nous mal traitons, par ignorance ou par manque d’amour.

* https://fr.wikipedia.org/wiki/Triangle_dramatique

**Christel Petitcolin “Victime, bourreau ou sauveur : comment sortir du piège?” – Ed. Jouvence poche

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