- Vous arrive-t-il d’envier la réussite des autres ?
- Avez-vous peur de prendre votre place ?
- Anticipez-vous souvent les pires scénarios ?
Ces quelques petites questions sont en elles-mêmes des symptômes du manque de confiance en soi. En les reprenant nous allons voir comment nous nous cachons derrière de murs de papier.
Si vous êtes envieux de la réussite de vos collègues, de vos ami(e)s, voir d’un membre de votre famille c’est parce que vous n’osez pas faire le pas en avant qu’ils ont dû faire un jour pour être là où vous rêveriez d’être. Qu’est-ce qui vous retient d’oser ?
Oser prendre votre place. Vous êtes unique, vous avez des compétences qu’aucune autre personne au monde puisse avoir, le monde a besoin de plusieurs formes d’intelligence, et vous n’y croyez pas. Vous préférez rester en retrait, peut-être même à critiquer la réussite de ceux que vous enviez plutôt que de vous mettre en mouvement.
Vous prétextez… plein de choses comme … ne pas réussir ! Il est intéressant de constater que l’anticipation est bien pire que la réalité.
Les pires scénarios font partie d’une programmation que nous nous construisons au fil des ans parce qu’un jour nous avons perdu le contrôle d’une situation. Et c’est pareil pour tout le monde… même celles et ceux que vous enviez ont un jour perdu le contrôle. Voici un exemple que je connais bien quand on me demande ce que je fais et que j’explique un peu l’équicoaching.
Ca commence comme ça.
- Ah oui mais moi j’ai toujours eu peur des chevaux
C’est vrai, il est grand, il est fort et souvent on pense que le cheval est dangereux ou il se peut que vous ayez un souvenir confus d’un moment désagréable. Honnêtement il y a peu c’était encore le seul moyen de déplacement que nous avions. Après la voiture est-elle moins dangereuse pour se déplacer?
- Je me souviens d’un poney qui m’a fait tomber… sale rosse !
Toute notre vie nous faisons des expériences bonnes et mauvaises …. Ce n’est pas pour autant que nous n’avons pas appris à marcher, que nous n’avons pas appris à conduire une voiture, nous n’avons pas appris à aller à l’école, à faire des études, avoir un emploi, fonder une famille, changer de profession …
C’est quand nous faisons une mauvaise expérience que nous sommes dans l’évitement pour ne pas reproduire cet inconfort sournois tapis au fond de notre thorax, et engranger les souvenirs d’expériences similaires cuisantes.
Pour retrouve le confort vous allez construire une équation mathématiquement de ce genre:
- ceci (le poney sale rosse) me fait peur,
- donc je l’évite (je n’ai aucune obligation de rentrer en contact avec un poney),
- je recherche des personnes qui vont me donner raison d’avoir peur (un vécu d’accident – mon voisin s’est fait mordre par un poney),
- et je vais propager autour de moi que ce n’est pas moi qui ait peur c’est l’animal qui est dangereux
Ca vous dit quelque chose cette petite équation ? Alors avec quelles autres situations jouez-vous ce jeu également ? Une relation pro ?
Alors allons-y jouons ensemble voulez-vous :
- ce type me dérange (il a réussi ce que je voudrais être)
- donc je l’évite (aucune obligation d’aller à sa rencontre, le moins de contact le mieux)
- je recherche des personnes qui vont me donner raison sur sa réussite – douteuse évidemment ! (un collaborateur trouve aussi qu’il est orgueilleux, qu’il se la pète, il a sûrement des protections)
- je vais propager autour de moi – puisque désormais nous sommes déjà deux envieux c’est mieux – que moi je suis quelqu’un de bien c’est celui qui a réussi qui est franchement douteux !
… vous pouvez encore trouver d’autres exemples pour jouer si vous voulez.
L’ennui de cette tactique d’évitement est que si elle arrange nos confrontations intérieures pour un temps, cela ne résouds rien du tout ! Le sentiment du manque de réussite, de reconnaissance, de fierté d’accomplissement traîne toujours au fond de nous prêt à nous sauter dessus dès que nous sommes seul(e)s.
C’est dans cette solitude-là que nous reconnaissons les raisons qui font que nous restons en arrière de tout ce qui nous tente, de tout ce qui nous ferait briller, de tout ce qui nous animerait la vie.
En fait, la confiance en nous est là nous sommes les seuls à la brider. Parce que la confiance en soi provient des expériences que l’on ose faire et de ce que l’on retire de l’expérience!
Quel est le premier petit pas que vous pourriez faire pour sortir du manque et devenir aussi brillant collègue ou assertif poney ?