Dans le monde d’après au travail, il ne suffira pas de respecter les gestes barrières. Vous allez devoir faire preuve de leadership pour faire en sorte que le déconfinement puisse rimer avec vie professionnelle, esprit d’équipe et cohésion.
Tout le monde s’affaire pour retourner au travail.
Tout le monde y retournera le nez dans le guidon… Chacun.e tentera de s’adapter : déplacer ces horaires, continuer vers plus de télétravail, réorganiser son bureau, délocaliser, changer, changer, changer…
Mais pourquoi cette frénésie ?
Pour récupérer ce que l’on pense avoir perdu, pour faire monter en puissance l’entreprise, pour attirer des clients, pour produire, pour gagner de la marge, pour « faire plus de chiffres » …. Nous y voilà !
« Faire plus de chiffres » : la rationalité !
Si les entreprises prennent cette seule mesure dans l’objectif, nous continuerons de payer le lourd tribut d’avoir voulu traiter l’humain et le vivant comme un « capital économique » – une matière à exploiter ! L’éthique nous aurait donc à ce point désertée ?
Garder dans le viseur cette seule finalité pour toute prise de décision nous a emmenés et nous emmène encore dans un monde rempli de confusions.
« – Je vais voir l’entreprise pour leur proposer des solutions de recyclage de leurs déchets où ils vont gagner de l’argent… ça ne les intéresse même pas, me dit Fabian. – L’enfouissement des déchets est leur seule réponse parce que ça va plus vite de faire ce qu’ils connaissent déjà… ça ne les effleure même pas que dans quelques années ce sont leurs gamins qui boufferont du plastique ! »
L’entreprise et le politique ont créé aujourd’hui un monde complexe dont l’absurdité pourrait rendre jaloux Lewis Caroll.
Raoul me dit se retrouver avec des stocks de tissus de son entreprise qu’il ne peut plus écouler dans le monde de la restauration et de l’hôtellerie qui est fermé jusqu’à nouvel ordre. Il se propose alors de faire des masques – puisqu’on en manque – et pour s’y retrouver un tant soit peu il va devoir les vendre à 2€ pièce… seulement les hôpitaux n’en veulent pas. « – Ils se fournissent au Pakistan à 0,85 € pièce, me dit-il, je ne peux pas m’aligner sur une telle concurrence… »
L’importance d’une prise de conscience par les entreprises
Comment a-t-on pu en arriver à vivre à coup de solution immédiate à bas coût pour faire plus de marge sans réfléchir une seule seconde aux conséquences que nous payons déjà fort cher aujourd’hui et qui vont aller en augmentant si les entreprises ne se ressaisissent pas plus rapidement que le monde politique ?
Le Covid-19 nous a mis dans la nécessité de trouver des réponses pour parer à l’urgence … sans doute.
L’absurdité était pré-existante au loufoque qui nous saute à la figure aujourd’hui.
Les cadres de mes vélos sont fabriqués en Chine et envoyés en Italie où ils vont être mis en couleur et vendus sous la marque « Z ». Vendus à 4700 € avec le label « made in Italy » – ce qui est totalement faux, me dit Denis. Et je te donne le prix du cadre uniquement… tu n’as pas les roues et le reste à ce prix-là !
Tous les clients tombent dans le panneau ! Ils veulent cette marque là parce qu’elle est présentée comme « locale ». C’est totalement faux ! Nous avons tout délégué à la Chine, la production de masques, de médicaments, de cadres de vélos… c’est un vrai problème de société !
Le confinement a emmené beaucoup d’entre nous à réaliser qu’une métamorphose sera incontournable ! Mais par où commencer ?
Il ne s’agit pas de trouver la solution la moins onéreuse, ni de se fournir en masques et en gel hydroalcoolique. Il s’agit de comprendre de quoi nous avons eu peur, de quoi nous nous inquiétons encore. Retournons-nous travailler avec la peur au ventre ou l’envie de créer un nouvel ordre des choses ? La pandémie a été vécue comme un traumatisme planétaire.
Et si se réapproprier le sens de nos relations et de nos valeurs faisaient sens ?
Nous restons des êtres assoiffés de bonheur ! Nous avons tous ce besoin en commun.
4 étapes pour se reconnecter
L’attention frénétique orientée « obligation de résultat » nous fait perdre le sens du lien. La peur nous déconnecte des autres. Nier le traumatisme que nous avons vécu nous emmène à une perte de sens. Il y a pourtant quatre étapes simples pour y remédier :
- Prendre soin de soi, c’est-à-dire de chacune des personnes qui doivent se retrouver
- Retrouver la confiance : non seulement la confiance en soi mais la confiance en l’autre – que cet autre soit collaborateur, collègue ou manager
- Mettre à plat les tenants et aboutissants de cette épreuve et (re)donner du sens à ce que nous avons vécu
- S’ouvrir aux autres …
Inutile de se le cacher retrouver des relations authentiques avec des gestes barrières va dépendre de la capacité du dirigeant à fédérer, à motiver et à faire respecter le cadre.
Pour votre plus grand bonheur professionnel…
C’est là où une journée de cohésion d’équipe permet de se poser les vraies questions :
- Quelle est notre vision aujourd’hui ?
- Quelles sont nos valeurs ?
- Comment préparer la suite immédiate ?
- Comment anticiper l’avenir ?
- Comment préserver notre relation client ?
La donne a changé. Retrouver notre capacité de lecture du langage non verbal qui a bien fait défaut pendant ces quelques semaines de travail virtuel va remettre du ciment dans les équipes.
Comment ?
En activant notre capacité d’empathie, en découvrant notre disposition à réagir à l’inédit, au travers d’activités représentatives de ce que l’entreprise rencontre aujourd’hui, permet de prendre de la hauteur. Et Dieu sait si nous en avons besoin !
Une cohésion d’équipe est indispensable et naturellement le cheval est le partenaire idéal d’une remise en question obligée, d’une transition vers une nouvelle vision à partager avec les équipes.
Et si les entreprises s’inspiraient des chevaux ?
Le cheval a naturellement besoin de cette distance dans la relation. L’équation d’une relation équilibrée avec un cheval est de pouvoir le faire évoluer à distance. Le collé-serré n’est pas sa tasse de thé. Il est possible d’être distant physiquement et émotionnellement très présent !
De par sa taille et ses réactions il peut apprendre à faire évoluer notre capacité de self-control, d’empathie, d’équilibre entre la demande et le lâcher prise pour mieux gérer les difficultés, et retrouver de la congruence.
S’améliorer ensemble, pas tout.e seul.e
Le cheval permet aux équipes de se connecter à cet essentiel relationnel sans prise de tête. Parce qu’il nous met chacun face à ce que nous devons faire bouger en nous pour être un meilleur communicateur, un meilleur leader, un meilleur manager, un meilleur collègue – bref il nous emmène vers des compétences relationnelles basées sur l’authenticité, la bienveillance et le partage.
Aujourd’hui plus que jamais : faudra-t-il mieux faire les choses ou faire mieux les choses ?
Prendre le temps d’une cohésion d’équipe permettra certainement de commencer à y répondre !